L’habiter au magdalénien - Une conférence de Geneviève Pinçon

Samedi 8 octobre, nous avions le plaisir d’accueillir à la salle Villeret à Fondettes (Tour Métropole Val de Loire) Geneviève Pinçon, docteur en préhistoire,  directrice du Centre National de la Préhistoire, archéologue et géographe. Avec elle, nous avons passé un très beau moment dans un monde d’il y a 17 à 12 000 ans avant le présent ; avec elle, nous avons mieux compris un mode d’habiter avec son organisation sociale et spatiale. Mais aussi  avec cette grande spécialiste en art pariétal et art rupestre, nous avons approché l’art magdalénien, comme expression d’une société, comme l’expression du clan. Surtout Geneviève Pinçon a su favoriser des échanges avec d’autres spécialistes et amateurs présents dans la salle [dont quelques-uns repérés : géographe, géologue, pédologue, historien, sociologue…] Un grand merci à elle pour avoir accepté de nous donner un peu de son temps et surtout d’avoir réussi à rendre si moderne l’époque magdalénienne. Le public a été conquis !

HABITER AU MAGDALÉNIEN, une conférence du docteur Geneviève Pinçon, pour évoquer une organisation sociale et spatiale, avec des territoires privés, des territoires collectifs, une sectorisation des activités, des structures évidentes ou latentes, des camps de base, des haltes de chasse ou des ateliers.

Évidemment, nous dit l’archéologue, « l’étude de l’industrie nous éclaire aussi, parce que derrière le mode d’habiter, il y a tout ce que les humains apportent, des choses exogènes, des silex exogènes ; est-ce qu’ils taillent sur place ? Parce que derrière ces faits, c’est  toute la circulation sur le territoire qui va être restituée à travers ces éléments-là. On sort de la grotte, du campement, et ça veut dire qu’on habite au-delà, qu’on circule et donc qu’on entre dans le paysage, qu’on l’influence. [… Et avec les fouilles du site de Pincevent, un site préhistorique de plein-air situé sur la commune de La Grande-Paroisse, en Seine-et-Marne], on va plus loin encore quant à l’organisation sociale puisqu’on constate une répartition dans l’espace totalement organisée qui démontre l’existence de savoir-faire et de spécificités qui démontre la reconnaissance de l’individu au sein du groupe et ses qualités […] »

Lorsque Geneviève Pinçon nous parle de l’habiter au magdalénien, elle nous propose un point de vue envisageable, des morceaux de vie sociale. Mais aussi elle insiste sur le fait que l’archéologue transmet des faits matériels que l’on observe et que l’on peut partager. Lorsqu’elle évoque une organisation sociale et spatiale magdaléniène, avec ses territoires privés, ses territoires collectifs, une sectorisation des activités, des structures évidentes ou latentes, des camps de base, des haltes de chasse ou des ateliers, nous y sommes. 

Une conférence filmée par François Lison / SARL Cémaprod à réécouter