ASSEYEZ-VOUS, JE VOUS EN PRIE !

À la question : Pourquoi cette grande tournée des bancs publics de Fondettes ?

Jean-Pierre Dubois répond : L’idée m’est venue lors de mes nombreuses promenades dans le bourg 
avec un questionnement en tête au sujet du mobilier urbain. Réverbères, aubettes, kiosques, colonnes Morris, jardinières, bornes de stationnement, potelets boules, plots lumineux ou non, barrières, corsets d’arbres, garde-corps,
sucettes publicitaires, rambardes, appuis-vélos, corbeilles de propreté, assis-debout et... bancs publics “agrémentent” le paysage citadin tout en lui ajoutant, on l’espère,
une meilleure “praticité”. J’avais besoin de me poser pour méditer sur le sujet et la meilleure façon de faire cette grande tournée dans un certain confort – on verra que ce dernier est tout relatif
et parfois même spartiate – a été de m’assoir sur le premier banc venu. 

Alors très vite j’ai eu l’idée de m’assoir sur tous les bancs de la ville, tous sans exception...

L’auteur nous confie : « Tout vaut d’être regardé et tout nous regarde. Face à notre environnement ordinaire souvent, a priori, insignifiant, chaotique, je prends le temps de m’attarder sur le terrain et je tente de mettre tout ça dans un cadre, de rendre esthétique le quelconque. »

Jean-Pierre Dubois, typographe, graphiste, enseignant et illustrateur est aussi un photographe à tendance « surbanaliste*».

* Surbanaliste, comme le dit Bernard Plossu : « Je me suis rendu compte que les choses les plus banales étaient en fait extraordinairement surréalistes ! D’où la contraction des deux mots. Le “surbanalisme” est un pied de nez au surréalisme souvent pompier ! [...] Ça m’a permis de dire que rien n’est plus surréel que le banal ! »